Les municipalités du Canada entier mettront à niveau leurs stations d’épuration des eaux usées (SEEU) pour se conformer au Règlement sur les effluents des systèmes d’assainissement des eaux usées entré en vigueur en 2015. Ces mises à niveau permettront d’éliminer davantage de contaminants. De fait, on anticipe que ces mises à niveau auront certains effets positifs sur les impacts endocriniens sur les poissons et autres formes de vie aquatique en aval (Réseau canadien de l’eau, 2018). Par exemple, une recherche récente réalisée dans le bassin versant de la rivière Grand en Ontario a montré que lorsque la teneur en oestrogènes des effluents d’eaux usées diminue en raison des mises à niveau, la présence de poissons mâles féminisés diminue en aval (Hicks et al., 2017). Toutefois, des incertitudes subsistent concernant la capacité globale des technologies traditionnelles et modernes de traitement des eaux usées d’éliminer les produits chimiques perturbateurs endocriniens dans les eaux d’égout brutes. Pour être en mesure de prioriser les actions permettant d’identifier les plus grands éléments préoccupants et d’y répondre subséquemment, il faut pouvoir évaluer avec efficacité les effluents d’eaux usées et les milieux récepteurs pour déterminer où se produisent les impacts évidents.