Santé Canada a fixé un nouvel objectif de 30 ng/L pour 25 substances per- et polyfluoroalkyles (PFAS) spécifiques dans l’eau potable. Ce nouvel objectif remplace deux directives antérieures sur l’eau potable et neuf valeurs de dépistage dérivées pour des PFAS individuels.

L’objectif de 30 ng/L est basé sur des données de traitement et est considéré comme raisonnablement réalisable en utilisant des méthodes de traitement courantes telles que le charbon actif granulaire (CAG), l’échange d’anions (AIX) et l’osmose inverse (OI). En se concentrant sur une seule valeur cible pour un groupe de produits chimiques, le secteur de l’eau potable peut gérer les risques plus efficacement.

Contrairement aux approches traditionnelles fondées sur la santé, cet objectif n’a pas été dérivé des effets sur la santé en raison de l’évolution rapide de la science et de l’absence de consensus sur les effets sur la santé. Au lieu de cela, le nouvel objectif se concentre sur les PFAS les plus étudiés et les plus puissants d’un point de vue toxicologique, qui sont également les plus couramment détectés dans l’eau potable. Ces PFAS sélectionnés peuvent être mesurés à l’aide de méthodes analytiques normalisées et validées.

Comparaison avec les objectifs internationaux

Les directives relatives aux PFAS dans l’eau potable varient d’un pays à l’autre :

  • La Commission européenne, la Suède et le Danemark utilisent une seule valeur indicative pour une combinaison de PFAS, avec des valeurs allant de 100 ng/L pour la somme de 20 PFAS, 500 ng/L pour la somme de tous les PFAS, à 2 ng/L pour la somme de quatre PFAS.
  • L’EPA fixe des niveaux légalement applicables pour six PFAS, avec des limites de 4 ng/L et 10 ng/L.

Ce nouvel objectif de Santé Canada s’aligne sur les efforts internationaux visant à gérer les PFAS dans l’eau potable, offrant ainsi une approche plus rationnelle et plus efficace pour garantir la sécurité de l’eau.