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Susciter des occasions de mobilisation des connaissances et de cohérence entre chercheurs et collectivités autochtones

Susciter des occasions de mobilisation des connaissances et de cohérence entre chercheurs et collectivités autochtones

Khosrow Farahbakhsh, professeur agrégé, Université de Guelph 2013-2014

Susciter des occasions de mobilisation des connaissances et de cohérence entre chercheurs et collectivités autochtones

Enjeu

Les vastes consultations menées auprès des communautés d’utilisateurs finaux ont clairement démontré qu’il reste du travail à faire pour combler le fossé entre le savoir traditionnel et les connaissances techniques en ce qui concerne les réseaux d’eau potable et d’eaux usées. Ce fossé constitue actuellement un obstacle qui empêche les collectivités autochtones de participer aux processus de prise de décisions. En se servant d’outils pour créer un espace appelé « zone d’échange » qui faciliterait le dialogue interdisciplinaire ou interculturel et la collaboration, il serait possible de rehausser de façon importante la contribution et les capacités des collectivités au chapitre de l’eau potable et des eaux usées. Des travaux antérieurs ont démontré qu’en traduisant, concevant et présentant des produits sous forme d’histoires narratives, cela permet d’atteindre un plus grand nombre de personnes dans les populations autochtones et d’accroître leur participation et leur mobilisation. Ce projet propose donc d’utiliser le format des histoires narratives pour susciter la participation dans les collectivités autochtones et diffuser les connaissances et les produits qui auront contribué au développement d’une zone d’échange.

L’étude proposée se fonde sur le projet initial suivant :

  • Projet (2012 – 2015; Khosrow Farahbakhsh) – Sustainable Water and Wastewater Treatment Systems through a Bottom-up Participatory Technology Development Process – A Case Study in Four Indigenous Communities in Canada (Systèmes durables de traitement de l’eau potable et des eaux usées par un processus de développement de la technologie selon une approche ascendante – Étude de cas dans quatre collectivités autochtones au Canada). Ce projet visait à combler le fossé entre le savoir traditionnel et les connaissances techniques, réduire les lacunes au chapitre des capacités techniques et de gestion, entreprendre une planification efficace des infrastructures et accroître les capacités des collectivités autochtones à reprendre un certain contrôle quant à la prise de décision, aux programmes et aux services communautaires.

Projet

Quatre groupes autochtones du Canada participeront au projet proposé – la Première nation de Curve Lake (PNCL), la Première nation de Dokis (PND), Rigolet et la Nation crie de James Smith (NCJS). Le projet utilisera une méthode intégrée de participation et de développement des capacités qui se fonde sur les travaux réalisés dans le cadre du projet initial afin de faciliter la création d’une « zone d’échange ». La méthode de recherche adoptée est encadrée par les considérations éthiques définies par les Autochtones en vertu de leurs principes de la propriété, du contrôle, de l’accès et de la possession (principes PCAP).

Le projet comprendra deux processus parallèles d’application, d’échange et de traduction du savoir. Le premier processus se centrera sur l’élaboration et la présentation d’outils autochtones déjà adoptés par la communauté aux fins de mobilisation et de diffusion des connaissances. Le deuxième processus sera axé sur la diminution de l’écart entre les connaissances techniques et le savoir traditionnel concernant l’eau, par le biais d’une série de rencontres. Le premier processus vise donc à mobiliser les membres de la communauté pour qu’ils agissent, tandis que le second suscite la participation de l’ensemble des communautés techniques et autochtones. Chaque processus contribuera à l’autre afin de concevoir des outils d’application, d’échange et de traduction des connaissances qui vont promouvoir les systèmes durables de traitement de l’eau potable et des eaux usées. Ces processus vont aussi miser sur le renforcement des compétences en leadership des jeunes, en les faisant participer aux enjeux relatifs à l’eau potable et aux eaux usées et en leur permettant d’intervenir.

L’assimilation de la recherche sera maximisée grâce à ces stratégies :

  1. Renforcer les capacités locales en développant un programme de réseau d’apprentissage;
  2. Former des organismes bénéficiaires et susciter leur engagement afin qu’ils puissent offrir leurs services aux communautés autochtones dans le futur;
  3. Mettre sur pied une banque de stratégies novatrices et de pratiques exemplaires pour usage immédiat afin créer une dynamique locale.

Produits

Les produits sont à venir puisque ce projet en est à ses débuts. Prière de consulter de nouveau cette page pour de plus amples informations.

Résultats

Le recours à la narration d’histoires pour la traduction et le transfert des connaissances est approprié et pertinent sur le plan culturel. Les quatre groupes autochtones ont montré un vif intérêt pour les outils de narration, ce qui favorise fortement la participation communautaire et fournit aux partenaires communautaires un moyen de se faire entendre. Les outils de narration vont aussi permettre la documentation de connaissances qui pourraient autrement être inaccessibles et ils vont doter les partenaires communautaires de compétences qui peuvent être appliquées par d’autres groupes autochtones.

Les résultats anticipés de ce projet sont :

  • Des échanges d’expériences et de savoir-faire entre les collectivités;
  • Entente établie entre les chercheurs autochtones, les collectivités et leurs membres;
  • Développement des compétences en matière d’échange et de traduction des connaissances, ce qui va rehausser les capacités locales et fournir aux communautés une tribune d’envergure pour exprimer leurs préoccupations relatives à l’eau potable et aux eaux usées.

Plus précisément, le projet se penchera sur des préoccupations particulières soulevées par les communautés partenaires : la collectivité de Rigolet est inquiète de la qualité de l’eau de source et doit prendre des décisions concernant l’unité d’approvisionnement en eau potable qui sera installée cette année; la PNCL est en train de mettre à niveau ses systèmes de traitement de l’eau potable et des eaux usées et cherche des façons d’incorporer les systèmes de connaissances traditionnelles dans le cadre de ce processus; la PND doit prendre des décisions quant à l’approvisionnement en eau potable et de nouvelles sources d’eau et la PNJS est en train d’élaborer un plan de développement communautaire et de sécurité de l’eau. Ces circonstances facilitent énormément l’application et l’adhésion à la présente recherche.

Équipe de Recherche

  • Khrosrow Farahbakhsh, professeur agrégé, Université de Guelph
  • Benjamin Kelly, professeur adjoint, Université Nipissing
  • Carly Dokis, professeure adjointe, Université Nipissing
  • Kim Anderson, professeure agrégée, Université Wilfrid Laurier
  • Robert Innes, professeur agrégé, Université de la Saskatchewan
  • Rachael Marshall, associée de recherche, Université de Guelph
  • Jo-Anne Lawless, assistante de recherche, Université Wilfrid Laurier

Partenaires

  • Collectivités des Premières nations de Rigolet, de la Première nation de Curve Lake et de la Première nation de Dokis
  • Aboriginal Water and Wastewater Association of Ontario
  • Tin Roof Global
  • Novus Environmental
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