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Une approche fondée sur les avantages connexes pour la gestion du secteur de l’eau

Une approche fondée sur les avantages connexes pour la gestion du secteur de l’eau

Réseau canadien de l’eau (2019)

Une approche fondée sur les avantages connexes pour la gestion du secteur de l’eau

Enjeu

Au Canada, les services publics de distribution d’eau, de traitement des eaux usées et des eaux pluviales sont confrontés à des défis, comme le vieillissement des infrastructures et l’évolution des tendances d’utilisation de l’eau, qui menacent la résilience et la viabilité financière à long terme. Dans de nombreuses municipalités, les infrastructures existantes ont presque atteint ou ont déjà dépassé la limite de capacité leur permettant de gérer les demandes croissantes dues à la densification et aux événements climatiques extrêmes. Ces tendances sont souvent accentuées par l’incertitude liée aux changements climatiques, aux contaminants d’intérêt émergent et à la pandémie de COVID-19.

En 2018, le Réseau canadien de l’eau (RCE) a nommé un comité national d’experts pour examiner les défis et les possibilités du Canada concernant la gestion des contaminants dans les eaux usées. Ce comité a défini les « avantages concomitants » comme se produisant lorsque des interventions visant un objectif donné ont également un effet bénéfique par rapport à un autre but. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) définit quant à lui ces coavantages (ou avantages connexes) comme les effets secondaires positifs qui résultent d’une politique ou d’une mesure visant à l’origine à atteindre un objectif distinct.

Étant donné la nature interconnectée de l’eau avec les autres services et secteurs municipaux, le fait de prioriser les coavantages permettrait de réaliser des changements transformationnels ayant des résultats durables sur les plans social, intellectuel, naturel, technique et financier dans le secteur de l’eau et bien au-delà.

Pour plus d’information sur les coavantages, veuillez consulter le document Virtual Dialogue (en anglais seulement)

Projet

En janvier 2021, le Réseau canadien de l’eau a organisé un échange virtuel portant sur la priorisation des coavantages dans la gestion des services publics d’eau. Des décideurs d’organismes avant-gardistes de partout au Canada ont participé à cette discussion en ligne inédite sur l’importance d’intégrer les coavantages dans les toutes premières étapes de planification de développement d’un projet. Bien que l’adoption d’une approche de la planification fondée sur les coavantages puisse offrir des possibilités d’accroître la résilience, l’efficacité et la viabilité financière des systèmes et des activités, elle requiert une étroite collaboration entre les secteurs et au sein de chacun d’eux. Les spécialistes Jimmy Zammar, Victoria Kramkowski et Robert Newell ont présenté leurs points de vue, leurs défis et les leçons apprises sur la réalisation de coavantages dans le cadre du programme Rain City Strategy de la Ville de Vancouver, du projet Tommy Thompson Park de la Ville de Toronto et du projet Spaces, Places and Possibilities Project de la municipalité de Squamish. Les participants à l’échange virtuel ont pu se joindre au panel et présenter leurs propres expériences, en soulignant les répercussions des coavantages dans des collectivités de partout au pays.

Résultats

Pour aborder des problèmes épineux, un moyen efficace consiste à surmonter les cloisonnements, à adopter une culture de l’apprentissage et de l’innovation et à planifier dès le départ en fonction des avantages connexes. Il existe dans le monde de nombreux exemples de projets relatifs à l’eau, aux eaux usées et aux eaux pluviales qui ont utilisé une approche fondée sur les coavantages.

Les coavantages peuvent être optimisés grâce à une approche systémique de la planification intégrée et adaptative. Cela nécessite une étroite collaboration entre les secteurs et les services. Bien que cela soit difficile, les contributions et les réactions de plusieurs services municipaux (par exemple les transports, les parcs et les travaux publics) peuvent donner les résultats des plus efficaces.

L’utilisation de représentations visuelles, comme des diagrammes de processus ou des expériences de réalité virtuelle, peut mettre en évidence les relations entre les coavantages, les défis, les compromis et les stratégies. Ces outils peuvent contribuer à orienter la planification intégrée dans le cadre d’objectifs de durabilité plus vastes aux paliers municipal, provincial et fédéral.

Les participants à l’échange virtuel ont fait remarquer que nous ne pouvons pas nous permettre de continuer à attendre des données parfaites. Il est nécessaire d’adopter une approche adaptative « planifier-faire-vérifier-agir » d’amélioration continue et de gagner le soutien des décideurs élus. La planification participative et la mobilisation du public font partie intégrante de ce processus.

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