Les municipalités du Canada sont confrontées à de nombreux défis, notamment la croissance démographique, le vieillissement des infrastructures et la dégradation de la santé des écosystèmes, tout en ayant besoin d’améliorer l’équité sociale et la réconciliation avec les peuples autochtones, et de favoriser la croissance économique. Le changement climatique aggrave ces défis déjà difficiles.

L’inaction a un coût. Le rapport Aquanomics de GHD souligne que les inondations, les sécheresses et les tempêtes majeures pourraient coûter 139 milliards de dollars à l’économie canadienne au cours des 30 prochaines années. Il est de plus en plus reconnu que nous devons faire les choses différemment dans le secteur de l’eau, mais une préoccupation commune parmi les municipalités canadiennes est de savoir par où commencer. Voici quelques leçons que nous pouvons tirer des pionniers municipaux tels que Melbourne et Rotterdam :

1. La collaboration est essentielle.

Les défis auxquels nous sommes confrontés sont complexes. Aucun acteur individuel, département, organisation ou discipline ne peut maîtriser l’ensemble des problèmes et de leurs implications pour les communautés ou les résoudre seul. Le secteur de l’eau doit impliquer des groupes en dehors du domaine traditionnel de la gestion de l’eau et les rassembler autour d’une vision unificatrice qui favorise un terrain d’entente.

2. Les personnes et les réseaux sont essentiels.

Nous devons nous engager, soutenir et financer la collaboration. Les champions (individus) sont essentiels pour impulser l’élan, tandis que les réseaux offrent un accès à des apprentissages partagés, facilitent la diffusion de l’innovation et rassemblent un soutien. Les villes pionnières collaborent entre secteurs, tout en favorisant la confiance mutuelle et le respect entre différents groupes et départements grâce à des réunions, des ateliers, des comités consultatifs, des projets et des partenariats.

3. La manière dont nous parlons de l’eau compte.

Traditionnellement, l’eau a été considérée comme une marchandise à contrôler. L’eau et les eaux usées sont souvent cachées dans des tuyaux souterrains et éloignées des communautés aussi rapidement que possible. Les villes pionnières ont démontré un changement de paradigme en repensant la relation entre la terre et l’eau. Elles ont réorienté l’eau en tant qu’opportunité plutôt qu’un problème et utilisent le langage approprié pour communiquer avec les politiciens. L’eau offre l’opportunité de rendre une ville plus attrayante, habitable, circulaire et résiliente, en soutenant l’économie locale et en fournissant des équipements sociaux (par le biais d’espaces plus verts et plus frais) ainsi qu’en améliorant la santé de l’environnement (réduction de la pollution et augmentation de la biodiversité), en autonomisant les économies locales et en atténuant les risques d’inondation et de sécheresse.

4. Être à l’aise avec l’expérimentation.

Les problèmes d’aujourd’hui sont complexes et incertains – nous n’avons pas toutes les réponses. Nous devons être ouverts à tester de nouvelles idées, à apprendre, à s’adapter et à partager les connaissances issues de ces premiers investissements. Les villes pionnières co-produisent des connaissances avec des chercheurs universitaires, des représentants gouvernementaux et le secteur des affaires en collaborant à des recherches pertinentes. En particulier, elles exploitent l’expérimentation – le processus délibéré d’innovation – à travers des projets de démonstration qui montrent la “preuve de concept” aux parties prenantes, y compris le public, les décideurs politiques, les régulateurs et les politiciens, afin de surmonter les obstacles de perception. Importamment, les apprentissages tirés de ces activités sont ensuite intégrés dans les politiques stratégiques, les lignes directrices et les normes de conception, devenant finalement une pratique courante.

5. Appliquer une approche économique.

L’approche de Rotterdam en matière de connaissances et d’innovation en matière d’eau urbaine est unique. La ville a tiré parti de l’apprentissage expérientiel fondé sur des données probantes et a incorporé la conception architecturale dans de nombreux projets phares d’innovation. Elle reconnaît que la “connaissance” est un produit commercialisable et utilise des mécanismes tels que les missions commerciales, les conférences, les visites de délégués et les visites d’apprentissage entre villes pour favoriser “l’exportation des connaissances”. Cette approche a soutenu le dossier économique du changement et favorisé le soutien politique. Ces exemples soulignent que pour résoudre les problèmes liés à l’eau dans nos villes, nous devons collaborer de manière intentionnelle. La transition de Rotterdam et de Melbourne vers des pratiques urbaines plus durables et résilientes en matière d’eau est le fruit d’une collaboration basée sur une vision politique solide, des programmes de recherche, une co-production de connaissances et un apprentissage basé sur l’expérience. Les réseaux ont été exploités pour faciliter le partage des connaissances et des informations. Ils ont établi le dossier économique en liant la transformation de l’eau urbaine aux avantages économiques et sociaux, y compris la génération d’activités commerciales grâce à l’innovation basée sur la science.

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