Les PFAS sont préoccupants en raison de leur persistance, de leur mobilité et de leur toxicité en cas d’exposition généralisée. L’exposition à des concentrations élevées a été liée au cancer. Il existe également des preuves des effets de l’exposition in utero, pendant l’enfance et la petite enfance, notamment l’immunosuppression et la diminution de l’efficacité des vaccins, ainsi qu’un risque accru d’infections, d’allergies, d’asthme et de déficit de l’attention.

Lors d’un récent atelier organisé par la Water Research Foundation (WRF) et la Global Water Research Coalition (GWRC), d’importants résultats de recherche concernant le transport, le traitement et le devenir des PFAS ont été communiqués aux services de distribution d’eau.

Identification des sources

La surveillance requise confirme les prévisions selon lesquelles les PFAS sont largement répandus dans les eaux de surface aux États-Unis. La bonne nouvelle est que les concentrations de PFOS et de PFOA dans les eaux usées ont diminué depuis 2000, lorsque 3M a volontairement commencé à éliminer progressivement les PFAS à longue chaîne. Toutefois, les PFAS à chaîne courte sont en augmentation et sont plus mobiles que leurs homologues à chaîne longue, ce qui suscite des inquiétudes quant à l’épandage de biosolides sur les terres agricoles.
Des recherches menées aux États-Unis ont confirmé que les sources les plus concentrées de PFAS dans les eaux usées provenaient de la formation au feu, du placage de métaux, des aéroports, des lixiviats de décharge et de la fabrication de textiles. Une découverte plus surprenante est que les eaux usées domestiques sont celles qui contribuent le plus en termes de masse aux eaux usées. La surveillance de la rivière Trinity au Texas a montré que 90 % des PFAS entrant dans la deuxième usine provenaient de sources domestiques, ce qui souligne la nécessité d’éliminer les PFAS des produits de nettoyage ménagers, des ustensiles de cuisine antiadhésifs, des cosmétiques, des produits de soins personnels et des emballages alimentaires.

Efficacité et coût du traitement

La recherche sur les méthodes de traitement efficaces s’est concentrée sur les membranes, les résines échangeuses d’ions (IEX), les résines (IEX), le charbon actif en grains (CAG) et le charbon actif en poudre (CAP). Toutes ces approches ont permis d’éliminer efficacement les PFAS, mais chaque option présente des coûts opérationnels et d’investissement différents :

  • Les membranes d’osmose inverse à basse pression ont été les plus efficaces (90 %), mais elles nécessitent une gestion des coûts et des approches environnementales.
  • Les membranes d’osmose inverse à basse pression se sont révélées les plus efficaces (90 %), mais leur gestion nécessite des coûts et des approches environnementales.
    – L’Université de Toronto a évalué le CAG dans deux stations d’épuration de l’Ontario. Leurs recherches ont montré que pour une installation de 50 MGD, l’élimination des PFAS coûterait 16 millions de dollars par an.
  • Un projet a montré que la capture des aérosols pendant l’aération est prometteuse pour l’élimination des PFOA à longue chaîne, étant donné que les PFAS s’accumulent à une concentration 3X plus élevée dans la mousse pendant l’aération que dans les eaux usées.
  • L’IEX a également été considéré comme une solution technique viable.

Une fois les PFAS capturés, la question de leur destruction reste un problème majeur. Les méthodes de destruction existantes, comme l’incinération, n’ont pas été très efficaces jusqu’à présent, en raison de leur coût prohibitif et des préoccupations liées à la contamination locale.

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