L’évaluation des dangers microbiens comme base de prises de décisions éclairées

L'évaluation des dangers microbiens comme base de prises de décisions éclairées

Chercheur principal - Mansel Griffiths, directeur du Canadian Research Institute for Food Safety, Université de Guelph (2001-2004)

L'évaluation des dangers microbiens comme base de prises de décisions éclairées

Enjeu

Les gouvernements et les organismes internationaux comptent de plus en plus sur les évaluations des risques pour prendre des décisions dans des domaines tels que la protection de la santé publique, le commerce international, l’affectation des ressources et l’établissement des priorités de recherche. Pour ce qui est de la salubrité des aliments et de l’eau, on a remarqué une utilisation et une discussion accrues de l’évaluation des risques, essentiellement mues par les mandats législatifs, l’obligation de rendre compte et les examens externes, les préoccupations scientifiques et, enfin, les obligations commerciales. Toutefois, lors du déroulement du projet, l’évaluation des risques de la salubrité microbienne des aliments et de l’eau était une discipline relativement nouvelle qui restait donc mal comprise et sous-utilisée par les gestionnaires du risque, le milieu scientifique et les organismes de financement de la recherche. Ce projet visait à passer en revue les activités de recherche actuelles afin d’évaluer le rôle de l’évaluation des risques dans la formulation de la recherche, la collecte de données scientifiques et la mise en application active de cette information.

Projet

L’équipe de recherche a utilisé une évaluation des besoins, des lacunes et des opportunités pour dégager l’état actuel des activités de recherche canadiennes relatives à l’évaluation des risques concernant les pathogènes dans les aliments et l’eau. Des applications aux stratégies d’atténuation, aux orientations de recherche et à la prise de décisions ont été considérées pour chacune des activités d’évaluation des risques examinées. Le projet a passé en revue ce qui suit en concentrant l’attention sur deux composantes de l’évaluation des risques qui dépendent fortement des données scientifiques : i) l’évaluation de l’exposition, afin de mettre en évidence les approches et groupes d’experts actuels à des fins de collaboration, et ii) la caractérisation des dangers, afin de développer des liens quantitatifs entre l’exposition et les résultats en matière de santé.

L’équipe de recherche a conclu que les applications régulières et efficaces d’évaluation des risques microbiens visant à éclairer la prise de décision exigent l’atteinte d’objectifs particuliers. Ceux-ci incluent notamment :

  • Des évaluations des risques de qualité constante
  • Un processus d’établissement de priorités pour la prise de décisions en matière de risques microbiens
  • L’incorporation de l’évaluation des risques en vue d’éclairer des décisions de recherche ciblées
  • La capacité d’évaluer rapidement l’incidence de nouvelles preuves sur la prise de décision et les politiques
  • Une interaction efficace entre les évaluateurs de risques, les décideurs et les parties prenantes afin d’accroître la crédibilité de l’évaluation et de la gestion des risques ainsi que la confiance qu’elles inspirent

Produits

  • L’évaluation des dangers microbiens comme base de prises de décisions éclairées : une consultation d’experts tenue à Edmonton en 2003 impliquait des spécialistes canadiens et étrangers du domaine de l’évaluation des risques. L’objet principal de la consultation était de mener un examen critique des objectifs proposés en matière d’évaluation des risques.
  • Le projet a produit un rapport détaillé qui soulignait le rôle clé joué par l’évaluation des risques sur le plan de la formulation initiale de la recherche, de la collecte réelle des données scientifiques et de l’application de l’information scientifique à des interventions telles que l’élaboration de politiques.

Résultats

  • Connaissances des parties prenantes : une compréhension accrue se traduit par des processus décisionnels plus éclairés en matière de stratégies d’atténuation des risques ainsi que par une capacité accrue à dégager les lacunes importantes en matière de connaissances qui peuvent être abordées par le biais de recherches ciblées

Équipe de Recherche

  • Mansel Griffiths, directeur du Canadian Research Institute for Food Safety, Université de Guelph
  • Valerie Davidson, professeure, Université de Guelph
  • Steve Hrudey, professeur émérite, Université de l’Alberta
  • Judith Isaac-Renton, professeure et directrice du Laboratoire de santé publique et de référence en microbiologie, Université de la Colombie-Britannique

Partenaires

  • Agence de la santé publique du Canada
  • Decision Analysis Risk Consultants
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