Les substances perfluoroalkyliques et polyfluoroalkyliques (SPFA) sont des produits chimiques largement utilisés que l’on peut trouver dans l’environnement, l’eau et l’air. À présent, le gouvernement du Canada a découvert des SPFA dans le sang des Canadiens, confirmant la nécessité d’une évaluation adéquate des sources et des impacts des SPFA sur l’environnement et la santé humaine. La nature des SPFA, qui se décomposent lentement et s’accumulent dans des concentrations au fil du temps, les qualifie de « produits chimiques persistants » toxiques.

Selon le gouvernement du Canada et l’USEPA, plus de 4 700 produits chimiques fabriqués par l’homme ont été classés comme des SPFA. En conséquence, les deux gouvernements travaillent à l’élaboration de lignes directrices et de normes proposées concernant les SPFA dans l’eau potable. Aux États-Unis, l’EPA a proposé en mars 2023 le premier règlement national sur l’eau potable visant à réglementer le perfluorooctanesulfonate (PFOS) et l’acide perfluorooctanoïque (APFO) à un niveau de contamination maximal proposé de quatre parties par billion (ppb). Du côté canadien, Santé Canada a également publié un projet d’objectif relatif aux per- et polyfluoroalkylées dans l’eau potable canadienne en février 2023. L’objectif de ce projet est de préciser les considérations sanitaires et analytiques concernant les SPFA dans l’eau potable, tout en exposant les considérations et les technologies de traitement de l’eau municipale.

Environnement et Changement climatique Canada et Santé Canada viennent de publier un projet d’état des lieux des perfluoroalkyliques et polyfluoroalkyliques (SPFA) pour lequel ils sollicitent des commentaires. Ce projet expose les caractéristiques, les occurrences et les dangers des PFAS dans le contexte canadien. Cependant, le document va encore plus loin en identifiant les actions nationales et internationales concernant les SPFA.

L’une des propositions figurant dans le projet d’état des lieux consiste à reconnaître que les SPFA répondent aux critères énoncés à l’article 64 de la Loi canadienne sur la protection de l’environnement de 1999 en raison de leur caractère répandu et de leur longévité dans l’environnement. Cela signifie que le gouvernement recommande que les PFAS soient déclarés comme un composé « toxique » en vertu de l’article 64 de la LCPE et soient inclus dans la Liste des substances d’intérêt prioritaire (LSIP), rejoignant ainsi des substances telles que l’amiante et les effluents d’eaux usées chlorées. Si cette proposition est adoptée, cela signifie que les SPFA ont été évalués et reconnus comme une substance « toxique selon la LCPE » qui est persistante, bioaccumulative, anthropogénique et présente des risques pour l’environnement ou la santé humaine.

Il est évident, compte tenu des progrès réalisés par le Canada dans l’élaboration de lignes directrices sur les SPFA cette année, que les SPFA sont un problème critique, et le gouvernement présente des lignes directrices pour prendre des décisions éclairées sur la meilleure façon de limiter l’exposition des Canadiens à ces « produits chimiques persistants ».

Le gouvernement sollicite les commentaires du public sur le projet d’état des lieux des SPFA d’ici mi-juillet 2023.