Bienvenue à l’édition hivernale de Info Source. Au cours de l’année écoulée, les défaillances des infrastructures à Edmonton, Calgary, Montréal et Winnipeg ont fait la une des journaux, ce qui a rendu nos réseaux d’eau « brillamment invisibles » beaucoup plus visibles. La question du vieillissement des infrastructures a dominé les discussions des hauts responsables du secteur de l’eau lors des réunions qui se sont tenues au cours du trimestre. Compte tenu de l’âge des infrastructures dans les grandes villes canadiennes, les interruptions de service sont une réalité, malgré des programmes sophistiqués de gestion des actifs et d’inspection. C’est la façon dont vous les gérez qui compte pour le public.
Une grande partie de cette réponse consiste à communiquer clairement au public l’étendue de l’interruption de service, y compris sa durée et la nécessité éventuelle pour les résidents et les entreprises de réduire leur consommation d’eau. Auparavant, il était assez simple de transmettre le message au public par l’intermédiaire des organes d’information traditionnels (télévision, journaux et radio). Aujourd’hui, il est plus difficile d’atteindre le public pour s’assurer qu’il reçoit les messages essentiels concernant les interruptions de service et les restrictions d’eau. Cela s’explique par le fait que le public s’est tourné vers de multiples plateformes en ligne et par la prolifération d’informations erronées provenant d’influenceurs des médias sociaux.
Au début de l’interruption de service du système feedermain de Calgary, des commentaires sur les médias sociaux ont suggéré que la ville avait « inventé » la situation d’urgence pour imposer des restrictions d’eau à l’extérieur de façon permanente. Cette expérience a incité Nancy McKay, directrice des services de l’eau de Calgary, à faire part de son point de vue :
« En l’absence d’informations et de détails techniques, le public spécule et va même jusqu’à inventer des choses. En tant que services publics, nous devons résister à la tentation de ne partager les détails techniques qu’une fois que nous les avons tous réglés. Pour maintenir et renforcer la confiance, il est important de montrer les détails plus tôt et plus rapidement, en partageant ce que nous savons, ce que nous ne savons pas, quand nous espérons en savoir plus et pourquoi c’est important ».
Benjamin Morgan, directeur général du Centre for Crisisand Risk Communications, qui figure dans l’entretien avec un leader d’opinion de ce numéro, rappelle l’importance de faire passer son message tôt et souvent. Il conseille aux municipalités d’assouplir le terrain avec des messages de communication sur les risques avant un événement, en communiquant le changement de comportement que vous recherchez et pourquoi. Cela permet de contrer l’indignation du public lorsqu’il faut demander des changements dans l’utilisation de l’eau pendant une interruption de service.
Le défi de la communication sur les risques ne s’arrête pas aux interruptions de service. Le public est de plus en plus préoccupé par les microplastiques et les PFAS présents dans les aliments, l’air et l’eau. Les services de distribution d’eau doivent déterminer dans quelle mesure le traitement de l’eau peut éliminer les contaminants persistants, ce qu’il advient d’eux une fois qu’ils ont été retirés, et quels sont les risques potentiels pour la santé humaine, et et agir de manière proactive. C’était le sujet du webinaire organisé par le RCE en novembre sur la communication des risques avec le Dr Vince Covello. Pour plus d’informations sur les dernières recherches sur les PFAS, voir les mises à jour de la recherche internationale ci-dessous.
Ce bulletin d’information contient d’autres informations, événements et premières du programme passionnants, notamment :
- Le lancement du projet Net Zero Water du RCE
- Des mises à jour fédérales, y compris les dernières nouvelles de l’Agence canadienne de l’eau
- Réservez la date de Blue Cities 2025 pour les 14 et 15 mai bluecities.ca
Nous vous souhaitons une nouvelle année paisible,
Nicola Crawhall