Se préparer aux défis de demain en tant que gestionnaire de biosolides

Décembre 11, 2025

Bulletin trimestriel du Réseau canadien de l’eau (RCE) contenant les dernières nouvelles, des perspectives, et des réflexions de leaders d’opinion.

Partout au Canada et dans le monde, les municipalités sont confrontées à une pression croissante pour assumer la gestion des biosolides et autres bioressources afin de protéger la santé publique et de se conformer à des réglementations en constante évolution. Des problèmes tels que la contamination par les SPFA, la désinformation et l’incertitude réglementaire ne sont pas seulement des défis techniques : ils influencent la confiance du public, les coûts opérationnels et la capacité à fournir des services essentiels. Alors que la récupération des ressources prend de plus en plus d’importance dans la planification municipale, la gestion des bioressources apparaît comme un élément essentiel de l’économie circulaire.

En octobre 2025, le Réseau canadien de l’eau (RCE) a lancé un nouveau groupe de partage stratégique axé sur la gestion des bioressources. Cette initiative crée un espace permettant aux dirigeants municipaux d’aborder ensemble des questions complexes, de partager des solutions pratiques et d’anticiper les tendances futures. Pourquoi est-ce important ? Parce que les décisions prises aujourd’hui détermineront la manière dont les collectivités traiteront les biosolides pendant des décennies, ce qui aura une incidence sur les résultats environnementaux, les investissements dans les infrastructures et la confiance du public.

Plus précisément, le groupe de partage stratégique vise à :

  • Faciliter l’apprentissage entre pairs : les professionnels municipaux peuvent échanger leurs expériences, les leçons apprises et les approches pratiques pour relever les défis liés à la gestion des bioressources.
  • Introduire de nouvelles idées et un leadership éclairé : grâce à des conférenciers invités et à des discussions organisées, les participants découvrent les technologies émergentes et les approches avant-gardistes.
  • Établir des relations et un réseau de soutien : la collaboration ne s’arrête pas à la réunion ; elle favorise un dialogue continu et un soutien informel.
  • Identifier des stratégies innovantes pour la gestion des bioressources : examiner des alternatives à l’épandage traditionnel, telles que le traitement thermique, aide les municipalités à rester en avance sur les exigences réglementaires et de durabilité.
  • Garder une longueur d’avance sur les nouvelles tendances et les nouveaux enjeux : une prise de conscience précoce des contaminants émergents préoccupants (CEC), des changements réglementaires et des progrès technologiques permet aux municipalités d’agir de manière proactive.

Ce que nous avons appris lors de la première réunion

Lors de la première réunion en octobre, les participants ont souligné les principaux défis, notamment

  • Les pressions sur les coûts et les limites du marché pour une utilisation bénéfique des biosolides.
  • L’incertitude réglementaire, en particulier concernant le SPFA et d’autres contaminants émergents.
  • La désinformation du public, qui complique la prise de décision et souligne la nécessité de stratégies fondées sur la science.

Ces discussions confirment que les municipalités ont besoin d’approches diversifiées et fondées sur des données probantes pour la gestion des biosolides. Les prochaines réunions approfondiront les solutions technologiques, la navigation réglementaire et l’élaboration de stratégies.