Le premier ministre Justin Trudeau a annoncé que le gouvernement du Canada investira 420 millions de dollars sur 10 ans pour aider à protéger et à restaurer les Grands Lacs. L’annonce a été faite lors de la visite du président américain Joe Biden à Ottawa le 24 mars, ce qui illustre l’importance de cet investissement.

Les fonds seront alloués à plusieurs initiatives, dont l’assainissement de 12 secteurs préoccupants (SP) canadiens et binationaux dans les Grands Lacs. Ces SP comprennent trois secteurs canadiens dans le lac Supérieur (la baie Thunder, la baie Nipigon, le havre Peninsula), quatre secteurs dans le lac Ontario (le port de Port Hope, la baie de Quinte, le port de Hamilton et le port de Toronto) et cinq secteurs binationaux (entre le Canada et les États-Unis) (la rivière Sainte-Marie, la rivière Sainte-Claire, la rivière Détroit, la rivière Niagara et le fleuve Saint-Laurent à Cornwall).

Les collectivités de ces secteurs bénéficieront de l’assainissement et du « retrait de la liste » de ces SP. C’est en 1987 que ces SP ont été initialement désignés pour être assainis. Depuis ce temps, trois sites canadiens ont été assainis (le bras Severn, le port de Wheatly et le port de Collingwood). Deux autres secteurs (le port Spanish et la baie Jackfish) sont en voie avancée d’assainissement et sont considérés comme étant des secteurs en voie de rétablissement.

Le nouveau financement annoncé par le premier ministre Trudeau permettra également de lutter contre la prolifération d’algues nuisibles causée par l’excès de nutriments provenant de l’agriculture et d’autres sources de ruissellement. Les proliférations d’algues contiennent des cyanobactéries qui ont eu un effet néfaste sur l’écosystème du lac Érié. Le gouvernement du Canada s’est fixé pour objectif de réduire de plus de 200 tonnes, en l’espace de 15 ans, la quantité de phosphore d’origine canadienne déversée dans le lac Érié.

De plus, ce nouvel investissement contribuera à prévenir l’introduction de produits chimiques nocifs dans les Grands Lacs. Il favorisera également la collaboration avec les populations autochtones qui ont un lien profond avec les Grands Lacs et qui sont les gardiens de la région depuis des générations. Si cette collaboration est fructueuse, elle permettra d’intégrer les connaissances et les points de vue des populations autochtones dans la protection et la restauration des Grands Lacs.